En partenariat avec le CSTB et avec l'appui de l'OQAI, du CTBA et de l'INRS, l'Afsset a mis au point un protocole de mesure des composés organiques volatils présents dans l'air intérieur et émis par les produits de construction solides.
En partenariat avec le Centre scientifique technique du bâtiment (CSTB) et avec l'appui d'un groupe de travail associant l'Observatoire de la Qualité de l'Air Intérieur (OQAI), le Centre Technique du Bois et de l'Ameublement (CTBA) et l'Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS), l'Agence française de sécurité sanitaire et de l'environnement et du travail (Afsset) a mis au point un protocole de mesure des composés organiques volatils (COV) présents dans l'air intérieur et émis par les produits de construction solides. Objectifs : contribuer à une meilleure connaissance des déterminants de la qualité de l'air intérieur, afin de qualifier les produits de construction solides et d'aboutir à leur étiquetage pour mieux informer les consommateurs et surtout, permettre aux utilisateurs (maîtres d'ouvrage et d'œuvre) d'orienter leurs choix vers des produits plus respectueux pour la santé humaine. Rappelons que cette démarche constitue une priorité du Plan national santé environnement (PNSE) qui envisage un taux de 50 % de produits étiquetés mis sur le marché à l'horizon 2010. En effet, les COV regroupent des composés chimiquement différents (cétones, alcools, éthers de glycol, etc) et des adjuvants - dont le formaldéhyde - qui, une fois émis dans des espaces clos tels que l'habitat, peuvent s'avérer nocifs pour la santé selon le degré d'exposition (irritations de la peau et des muqueuses, nausées, maux de tête, cancers, altérations de la fertilité, etc). La méthode se propose d'analyser, identifier et quantifier les émissions à partir d'échantillons de produits de construction (revêtements de sols, murs, plafonds et éléments d'isolations, etc), placés dans des chambres ou sur des bancs d'essai normalisés, puis de les comparer à des critères sanitaires préalablement établis.
Déjà testée sur divers produits, cette méthode s'appuie sur toutes les informations disponibles - dont les fiches de données environnementales et sanitaires (FDES) de la base Inies. Elle doit s'étendre à l'évaluation des produits de construction liquides (peintures, vernis, cires) et à d'autres familles de substances émises par les produits et concourant à une exposition par contact et par ingestion (approche microbiologique liée aux problèmes d'humidité, de ventilation, de nettoyage et de maintenance). Elle induit la mise au point de matériaux de référence certifiés (MRC) et des mêmes moyens d'étalonnage, en cours au Laboratoire national d'essais (LNE). Dans ce cadre, le CSTB vient également de finaliser le prototype d'un outil destiné à tester la comptabilité de ces divers impacts au niveau de la constitution des parties d'ouvrage. À terme, le développement de cet outil baptisé Elodie permettra de calculer le contenu environnemental d'un bâtiment à partir du métré du projet à ses différents stades. De façon plus générale et avec des bâtiments à faible consommation d'énergie, nul doute que le contenu environnemental va devenir la principale variable d'amélioration des performances des ouvrages !
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Rapport de l'Afsset : COV et produits de construction Article publié le 04 janvier 2007